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Lapriyè kanpay la

Lapriyè kanpay la

Publié le 11 décembre 2013 par webmaster

‘’YON SEL FANMI, TOUT MOUN JWENN MANJE/ GEN MANJE POU TOUT MOUN’’

Granmèt Bondye nou,  ou ba nou tout byen kreasyon an pou nou kapab pran swen tè a epi bay tèt nou manje gras a jenerozite l.

Ou voye sèl grenn pitit gason w lan pou l te vin fè l moun tankou nou epi pou aprann nou lalwa renmen w lan. Gras a lanmò l ak rezirèksyon l, nou vin tounen yon sèl fanmi

Jezi te konn pran ka sila yo ki pa genyen anyen pou yo manje. Se konsa li te fè ‘’5 pen ak 2 pwason’’ tounen yon pakèt manje  ki te plen vant plis pase 5 mil moun.

Men nou devan w ,Granmèt Bondye nou, ak tout feblès, peche ak erè nou yo, men nou plen ak lespwa pou nou pataje manje a ak tout manm gwo fanmi sa a.

Nan sajès/ bon konprann ou, tanpri ede  chèf gouvènman yo ak reskonsab konpayi yo epi tout sitwayen sou tè a jwenn  solisyon ki kòrèk epi ki chita sou solidarite  pou fini ak koze grangou a, etan  y ap asire yo tout pèp sou tè a gen dwa pou yo manje.

Konsa, n ap lapriye w, Bondye Gran Mèt nou, pou lè nou va rive devan w, n a kapab tankou ‘’yon sèl kòt fanmi’’ kote ‘’ tout moun jwenn manje’’, pa pouvwa Jezi Kri sovè nou an.

AMEN

 

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Pour lutter contre l’insécurité alimentaire

Pour lutter contre l’insécurité alimentaire

Publié le 06 juin 2013 par webmaster

La lutte contre l’insécurité alimentaire est l’un des axes prioritaires du travail de Caritas Haïti. A Robillard, Diocèse du Cap-Haïtien, l’institution aide les cultivateurs et micro-entrepreneurs à se relever des conséquences des cyclones de l’année 2012  et à se mettre à l’abri de certains besoins.

Les cicatrices laissées par l’ouragan Sandy suppurent encore à Robillard, troisième section communale de Plaine-du-Nord. A la petite église paroissiale de la localité, plusieurs dizaines de planteurs encadrés par Caritas Haïti racontent leur mésaventure. « Nous constatons malgré nous une rareté dans les livraisons de bananes. Cette rareté est causée par une hausse du prix, se lamente Robert Valdort, membre de la Caritas paroissiale de Robillard. C’est la conséquence des vents violents qui ont balayé nos plantations lors du passage de l’ouragan Sandy.»

Les conséquences de l’ouragan dévastateur sont aujourd’hui plus visibles encore. Tous les planteurs s’accordent à dire qu’il s’agit de la pire épreuve de la population de Robillard. « En pareille période, les marchandes des villes avoisinantes viennent ici pour acheter les bananes récoltées, ajoute le leader communautaire, expliquant que l’ouragan a détruit 70% des récoltes. Cette année, nous n’avons même pas assez de bananes pour nourrir nos familles! » Ce qui n’est évidemment pas sans conséquence sur la situation alimentaire et économique des 16 000 habitants de la communauté.

« Illustration concrète de la misère qui s’installe peu à peu : seulement quelques-uns des 479 élèves qui fréquentent l’école presbytérale ont pu jusqu’ici acquitter les 1 550 gourdes exigées pour l’année scolaire», constate le révérend père André Sylvestre, curé de la paroisse de Robillard.

APRÈS LA TEMPÊTE… LA SÉCHERESSE

Près de six mois après l’ouragan, l’avenir paraît toujours incertain pour les habitants de la bourgade, dont un grand nombre travaille illégalement en République Dominicaine. Sur 85 enfants baptisés récemment à l’église Notre-Dame de la Merci, seulement 15 pères étaient présents à la cérémonie religieuse, ajoute le curé. Les autres se démènent de l’autre côté de la frontière.

Et, pire encore, les drageons de banane qui ont poussé naturellement dans les plantations deviennent rachitiques à cause de la sécheresse. Nous aurions pu espérer récolter des bananes seulement si on avait pu arroser les drageons, se désole Lucierni Valdera, un planteur entre deux âges. Depuis 1986, l’année marquant la fin de la dictature des Duvalier, on assiste à la coupe effrénée des arbres, ce qui a des conséquences néfastes sur l’environnement et l’agriculture.

L’ESPOIR RENAÎT…

Entre deux complaintes, on sent quand même filtrer l’espoir ; Caritas Haïti a fourni un appui salvateur à six groupes organisés de Robillard. « Un programme de formation et d’encadrement a été lancé par le bureau diocésain du Cap-Haïtien à l’attention des agriculteurs et des éleveurs. Des semences et des outils agricoles ont été offerts aux bénéficiaires », a indiqué Raublin Prophète, technicien agricole de l’institution dans le Diocèse du Cap-Haïtien. Ce dernier s’est démené pour apporter des bananiers dans la région suite à la dévastatrice tempête Sandy. « D’ici l’été prochain, nous espérons récolter des bananes destinées à la vente », lance, l’air confiant, l’un des 500 bénéficiaires directs du programme dans la seule section communale de Robillard.

Le technicien encourage aussi les cultivateurs de Robillard à pérenniser la culture de noix de cajun, de mangues et de cacaos. Renaud Fénélus, 72 ans, est l’un de ceux qui croient dans la politique de pérennisation. « Une livre de cacao se vend actuellement à environ 50 gourdes sur le marché local », a-t-il calculé, les yeux fixés sur son champ contenant une soixantaine de cacaotiers. Dans quatre à 5 ans, je commencerai à obtenir les fruits de mon investissement, espère le septuagénaire.

La lutte contre l’insécurité alimentaire menée par Caritas Haïti ne se fait pas seulement à travers l’agriculture. Des crédits sont aussi offerts aux cultivateurs et micro-entrepreneurs. «Un programme d’élevage à la corde a aussi été développé dans la zone», a souligné Joseph Nélus, membre de l’Union Longuest, un des six groupements soutenus par le bureau diocésain du Cap-Haïtien à travers la paroisse de Robillard. L’organisation gère actuellement une douzaine de chèvres qui seront distribuées progressivement à ses membres. Ce model d’entraide sociale est répété dans d’autres régions du pays.

Une enquête menée par la Coordination nationale de la sécurité alimentaire (CNSA) sur l’impact de la sécheresse et des tempêtes Isaac et Sandy, a montré  que la situation d’insécurité alimentaire s’est dégradée de façon très préoccupante avec des taux atteignant en moyenne 39% chez la population rurale vivant dans les zones touchées par la sécheresse et Isaac et 17% dans les zones touchées par Sandy uniquement. En 2011, le niveau d’insécurité alimentaire élevée à l’échelle nationale était de 8%.

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MBeliard1

12 janvier 2010, Je me souviens !

Publié le 05 juin 2013 par webmaster

Chaque personne, qu’elle ait été ou non présente à Port-au-Prince le 12 janvier 2010, a une histoire à raconter autour de cet événement qui a changé nos vies et nos habitudes. Chacun/e a vécu son propre « 12 janvier »., Moi je garde un souvenir très flou des secousses telluriques et du chaos qui s’en est suivi.

Pourtant, je me souviens très bien du silence qui a suivi les gémissements de la terre. Je me souviens des cris qui montaient vers le ciel comme d’une seule voix. Je me souviens de ces centaines de milliers de personnes hurlant d’horreur. Par-dessus tout, je me souviens de la générosité.

Le 12 janvier 2010, en arrivant chez moi éreintée et en regardant la maison affaissée, je suis tombée à genoux. Mes jambes trop faibles pour me porter. Je me souviens alors de deux bras m’enveloppant, de mains tapotant mon dos et d’une voix d’homme en sanglots me souhaitant du courage, comme pour s’en donner aussi à lui-même.

Je me souviens de ce marchand ambulant d’eau qui offrait gratuitement son article aux grands et petits parce qu’il sait combien la poussière et la douleur assèchent la gorge. Je me souviens de notre voisine, Darline Jean-Baptiste, qui s’usait les yeux tous les jours dans la fumée du bois qu’elle utilisait pour préparer à manger aux gens du quartier. Je me souviens de ces deux jeunes hommes qui enterraient le cadavre d’un inconnu par peur que sa décomposition rende malades des enfants de la rue de la Réunion.

Je me souviens de cette passante qui a pris dans ses bras une mère effondrée devant le cadavre de son enfant, alors qu’elle était elle-même couverte de sang. Je me souviens de ce pâtissier qui a cuit des boulettes de farine qu’il distribuait aux enfants. Je me souviens de cette autre voisine qui a mis toute sa literie et ses meubles à la disposition des gens du quartier.

Je me souviens de cette dame qui est morte en faisant de son corps un bouclier pour sauver d’une mort horrible le bébé dont elle avait la garde. Je me souviens de Fontilaire qui a risqué le danger pour sortir ses collègues des ruines du Ministère à la Condition Féminine. Je me souviens d’une population qui criait, pleurait et priait d’une seule voix.

Dans cette deuxième sortie du Magazine Caritas Haïti consacrée aux actions de réponse au séisme d’il y a trois ans, je veux avoir une pensée spéciale pour ces « Héros du tremblement de terre ». Je veux me souvenir de chacun et de chacune de vous qui, dans ces moments de deuil et de désespoir avez posé le petit geste qui a sauvé quelqu’un d’une mort certaine ou du désespoir.

Lorsque nous prions pour les âmes de nos chers-es disparus-es, disons aussi une prière pour ces hommes et ces femmes qui ont dépassé leurs souffrances pour embrasser celles des autres. Ils-elles n’ont pas été décoré et la plupart de ces samaritains-es n’ont même pas attendu nos remerciements. Certains d’entre nous les ont même oubliés.

Trop souvent nous laissons les souvenirs de l’horreur l’emporter sur le reste. Trop souvent nous nous concentrons sur les ténèbres de notre désespoir et ne voyons pas les petites flammes intermittentes allumées par la charité et alimentées par la compassion.

Toi qui prends connaissance de cette livraison de notre magazine, que tu aies connu, vécu ou non ces 35 secondes meurtrières et destructrices ; ces longues journées d’horreur … ; prends un moment pour penser à la générosité, l’abnégation et au courage de ces héros qui, le 12 janvier 2010, ont, en tendant la main, redonné un sens à une vie!

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Une masse de générosité

Publié le 06 mars 2013 par webmaster

A l’approche de Noël, le sentiment de reconnaissance grandit. On veut partager, faire quelques heureux. L’action de l’Église ne se situe pas dans cette vision épisodique et Noel n’est pas simplement une période ou un événement. C’est une histoire de salut qui se construit au long des jours et des siècles. Elle se déploie et se réalise à travers l’Église dont Caritas est  à la fois l’âme et le bras. Par Caritas, l’Église raconte la geste de la folie d’un Dieu qui devient homme pour donner à celui-ci le meilleur de lui-même. Caritas est donc une bénédiction offerte à tous via l’Église catholique dispersée sur toute la terre. En Haïti, cette bénédiction déclinée sous le mode du dévouement inlassable et d’une générosité pure, actualise l’antique don de la vie communiqué à Adam, immortalisé dans la fresque de la création peinte par Michel Ange sur les voutes de la chapelle Sixtine. Splendeur et sublimité. Quand nous oublions que nous sommes un projet magnifique de Dieu, Noel vient en rappel. Il nous empêche de nous consoler d’une vie émiettée ou rapetissée par nos mesquineries et bassesses.

Nous venons encore une fois à vous avec la nouvelle formule du Bulletin CH. Il peut être Magazine CH si vous le souhaitez. Certes il ne pourra raconter toutes les tragédies des temps modernes. Mais il pourra reprendre, sous mode d’espérance, les trames du drame de Sandy dignes des vers de l’Horace de Corneille. Que nous reste-t-il après tout? Sinon la certitude que tôt ou tard la vie va reprendre ses droits.

La livraison de ce numéro n’est pas en soi une création : chronique d’une Assemblée Générale sur fond de plan stratégique, engagement renouvelé pour accompagner les victimes anciennes et nouvelles des catastrophes naturelles et l’obole de Caritas Haïti dans l’assiette sociale du pays. Nous inscrivons tout cela dans le contexte de l’année de la foi. Nous sommes appelés du côté où le voir ne suffit pas pour se ressouvenir, mais est indispensable pour sauter dans la foi nue. Caritas Haïti croit qu’un souvenir de l’héritage ancestral de notre passé peut nous ancrer davantage dans le croire définitif de la promesse d’avenir nouveau. La vie ne fait pas de cadeau. Mais nous lui devons de lui en faire pour exprimer notre générosité envers ceux et celles pour qui Caritas Haïti représente toute l’espérance du monde. En ce sens, le dernier motu proprio de Benoît XVI sur la pratique de la charité peut résonner comme une caution  réelle à la volonté manifeste du Pape de garantir que le chrétien n’est pas une personne qui parle mais qui agit. Depuis la lettre de saint Jacques nous le savons parfaitement.

 

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