Archive | mars, 2013

Des agents/tes pastoraux/les formés/ées en «Egalité des sexes Homme-Femme»

Des agents/tes pastoraux/les formés/ées en «Egalité des sexes Homme-Femme»

Publié le 25 mars 2013 par webmaster

L’Unité Egalité de Chances Homme-Femme a clôturé, le 7 mars 2013, la première d’une série de 3 ateliers de formation sur le thème de « l’intégration de l’équité homme-femme dans les projets et les programmes de Caritas Haïti ». Les agents/tes pastoraux/les du secteur Economie Solidaire (EcoSol) ont participé à ces séances qui ont duré deux jours.

Une quinzaine d’agents/tes pastoraux/les des différents diocèses du réseau Caritas Haïti ont assisté les 6 et 7 mars 2013 à un atelier de formation tenu à la salle de conférence du Bureau National à Delmas 65, à l’initiative de l’Unité Egalité de Chances Homme-Femme.
Promouvoir l’intégration de l’équité homme-femme dans les projets et programmes de l’institution est le principal objectif de cette série d’ateliers. Ils visent également à identifier les besoins stratégiques de chacun des sexes dans chaque type de projet. A la fin de la formation, un document cadre qui servira de guide dans tous les projets et programmes du réseau sera élaboré. Deux autres ateliers se dérouleront à la fin du mois de mars puis les 2 et 3 avril au profit des agents/tes du secteur de la santé et pour ceux et celles de l’agriculture.

Mme. Marie Rodny L. Estéus et Me Mona Jean, deux expertes en genre et égalité des sexes, ont conduit ensemble cet atelier de formation. Linguiste et traductrice de formation, Mme Estéus, est Responsable de l’unité «Egalité de Chances Homme-Femme » de Caritas Haïti. Les deux voient des retombées positives au terme de ces ateliers de formation.

Bien que seulement 5 hommes sur un total de 15 personnes aient assisté à ces séances, cela représente un signe positif aux yeux de Mme Estéus. « Il faut changer les rapports de pouvoir qui entravent le développement. Les programmes de développement durables doivent implémenter à partir d’une approche institutionnelle basée sur l’égalité de chances pour les hommes et les femmes », a-t-elle expliqué.
Cette série d’ateliers rentre dans le cadre du « Projet d’Appui Institutionnel au Renforcement de l’Axe Equité de Genre », un projet biennal qui s’étend de novembre 2011 à octobre 2013. Il est financé par « Développement et Paix », une agence canadienne, à travers un accord de coopération avec Caritas Haïti. Selon Mme Estéus, ce projet vise simultanément à aider Caritas Haïti à accorder un intérêt particulier à la notion d’égalité des chances Homme-Femme dans ses programmes et de pérenniser une telle approche au sein du réseau. Le but final de ce projet, a-t-elle poursuivi, est d’instaurer une direction transversale pour la prise en compte permanente du principe d’équité Homme-Femme au sein de l’institution pastorale.

L’unité que dirige Mme Estéus a pris naissance en 2011, suite à la signature de l’accord entre Développement et Paix et Caritas Haïti. Cette unité s’occupe de la formation des agents/tes pastoraux/les et de l’encadrement institutionnel pour l’application de l’Analyse comparative selon le sexe.

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L’archidiocèse de Port-au-Prince et Caritas Allemagne, ensemble pour Léogâne

Publié le 13 mars 2013 par webmaster

Mgr. Guire Poulard - Archevêque de Port-au-Prince

L’archidiocèse de Port-au-Prince et Caritas Allemagne préparent des mains-d’œuvre pour la reconstruction du pays. Coup de projecteur sur une école professionnelle implantée à Léogâne, épicentre du séisme qui a ravagé certaines villes des départements de l’Ouest du Sud-est.

L’Archidiocèse de Port-au-Prince et Caritas Allemagne veulent former en l’espace de trois ans 300 jeunes techniciens au moins. Le partenariat entre les deux Institutions prend la forme d’une école professionnelle: le Centre catholique de formation et de production de Léogâne (CCPFL). Au cours d’une messe qu’il a présidée, son Excellence Mgr. Guire Poulard, Archevêque Métropolitain de Port-au-Prince, a inauguré la mission de la nouvelle équipe qui administre cette École. C’était le 3 novembre dernier.

Cette école professionnelle implantée à Sarbousse, 5 km à l’Est du centre-ville de Léogâne, est le premier du genre et assez spéciale. Elle offre un éventail de 7 filières de formations : maçonnerie, ébénisterie, charpenterie, mécanique auto, mécanique-ajustage, électricité et plomberie. Ce projet est le résultat d’un partenariat entre l’Archidiocèse de Port-au-Prince et Caritas Allemagne qui financent son fonctionnement à compter de 2012 à hauteur de 10 % et 90 % respectivement pour les deux prochaines années,.

80 jeunes ont été accueillis en 2011 à cette institution dont le nouveau Directeur Général est le Révérend Père Louis Gabriel Blot, curé de Saint André (Dufort/Léogâne). Il succède au Père Fito Randel. Pour l’année académique 2012- 2013, 106 autres étudiants y sont admis. Les 7 domaines de formation s’étalent sur 2 ou 3 ans selon les options prises par les futurs diplômés. Leur formation sera sanctionnée par un brevet ou un diplôme technique.

LA PIERRE DE L’EGLISE CATHOLIQUE

« Une ouverture se montre, un vide socioprofessionnel vient d’être comblé », s’enthousiasme le Père Blot pour qui le CCFPL est l’un des plus grands projets réalisés dans la commune de Léogâne. « Après le séisme, une carence d’ouvriers et de techniciens réellement qualifiés dans le milieu a été constaté. Je crois que le centre arrivera à combler ce vide. C’est une chance pour Léogâne en particulier et pour le pays en général, a-t-il enchérit. C’est la pierre de l’Eglise catholique à la reconstruction dans la région. »

Le Centre est une institution catholique; le projet qu’il met en fonction, selon son Directeur, gardera les orientations catholiques et chrétiennes de départ. L’Église lie son avenir avec celui du pays.

La satisfaction des bénéficiaires de cette école est grande dans la commune de Léogâne, quasiment détruite lors du séisme de 2010. Pour être admis au CCFPL, après un concours priorisant l’excellence, le postulant doit être référé par un prêtre. D’ici 2014 la cité d’Anacaona et donc Haïti, pourra pourvoir le marché de la reconstruction des infrastructures en ressources humaines techniques bien préparées.

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Caritas Haïti clôture sa 28ème AG sous le signe de la foi

Publié le 13 mars 2013 par webmaster

Messe de cloture de l'Assemblée Générale

Les délégués de Caritas Haïti, réunis en Assemblée Générale (AG) au centre PRAD de Léon, localité de Jérémie, renouvellent leur foi en une nouvelle Haïti.

103 agents pastoraux au total ont pris part aux ateliers clôturés dans l’après midi du 12 octobre 2012 par une célébration eucharistique à la nouvelle cathédrale de Jérémie, chef lieu du département de la Grand’Anse. « Ce fut un honneur d’accueillir la 28e Assemblée générale de Caritas Haïti. J’espère que cette assemblée apportera ses fruits sur tous les diocèses du pays », a souhaité l’évêque de Jérémie, Mgr Joseph Gontrand Décoste qui présidait l’eucharistie clôturant l’AG.

En effet dans la tradition des AG de Caritas l’eucharistie ouvre, scande et ferme les travaux. Elle est le levain qui fait gonfler la pâte de l’engagement et de la détermination de tous les collaborateurs (salariés ou non) de l’Institution. C’est une manière d’indiquer que la foi canalise la vision, l’orientation et les perspectives de Caritas Haïti. Pour Mgr Décoste c’est « une foi agissant dans l’amour et la charité, des valeurs qui font la différence entre Caritas Haïti et les ONG ». « La stratégie pour les agents pastoraux est d’agir pour une intégration durable et non pour la continuité de l’assistanat. » En vue de cela, les délégués des huit diocèses et du Bureau National présents à l’AG, ont prôné le renforcement des capacités de Caritas Haïti par ses agents pastoraux œuvrant dans plus de 300 paroisses. De fait Caritas Haïti comme un des organes de la pastorale sociale de l’Eglise catholique, renforce de jour en jour le travail d’animation et d’éducation civique qu’elle fait depuis 37 ans dans le pays.

La 28e AG convoquée autour du thème « Nan renmen ak lafwa, ann travay ak Caritas pou yon lòt Ayiti », les délégués ont évalué le travail effectué entre 2011 et 2012 avant de fixer de nouveaux objectifs. «N’étaient-ce les actions du Réseau Caritas Haïti, la situation du pays aux plans social, politique, environnemental, économique aurait été pire », a estimé son Directeur Général, Père Serge B. Chadic qui en marge de la messe, a exprimé sa confiance en la construction du pays.

L’évêque émérite des Cayes, Mgr Jean Alix Verrier et une dizaine de prêtres du Diocèse de Jérémie ont concélébré cette messe de clôture animée par la chorale Cantate Domino.  La période de la tenue de la 28e AG annuelle du Réseau coïncide avec l’ouverture, à Rome, de l’année de la foi.

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Ouverture de la 28e Assemblée Générale de Caritas Haïti

Publié le 13 mars 2013 par webmaster

La 28e Assemblée Générale (AG) de Caritas Haïti s’ouvre dans la matinée du 8 octobre 2012 à Léon, localité de Jérémie. Les dix Caritas diocésaines et le Bureau National se rencontrent annuellement depuis 28 ans pour bilan et planification.

an renmen ak lafwa ann travay ak Caritas pou yon lòt Ayiti”, dit la rutilante bannière déployée au centre PRED de Léon, région encore très boisée de Jérémie, chef-lieu de la Grand-Anse. Plus qu’un slogan, ce thème présenté et développé par Mgr Patrick Aris, DGA, à la séance inaugurale de la 28e Assemblée Générale de Caritas Haïti, est un appel citoyen de l’Institution à construire une société, un pays pour tous et d’abord pour les pauvres, les marginaux et les victimes de toute sorte.

En ouvrant cette session inaugurale le Révérend Père Jean-Baptiste Saint-Alphonse Directeur de Caritas à Jérémie a rappelé très fortement: «Servir les pauvres est une vocation et une obligation». Il invite les chrétiens du Réseau à être plus productifs, à agir plus efficacement.

Ensuite le Directeur Général de Caritas Haïti, Révérend Père Serge B. Chadic a donné des orientations claires : « Au cours des séances de travail en atelier, les plans opérationnels de chaque diocèse seront finalisés en ajustement au nouveau plan quinquennal de Caritas Haïti». Il rappelle aussi que « c’est l’occasion de réfléchir sur la situation du pays, sur le travail que nous faisons, son impact sur les communautés et sur les améliorations que nous devons y apporter». En l’absence du Président de Caritas Haïti, empêché, c’est à lui que revenait l’honneur de déclarer officiellement l’ouverture des travaux de la 28ème AG de Caritas Haïti.

La séance inaugurale d’une AG de Caritas Haïti est toujours un moment fort. On y présente une conférence inaugurale magistrale sur le thème de l’Assemblée et les différents partenaires nationaux et locaux de Caritas Haïti, les autorités et la presse y sont invitées.

Au cours de son Assemblée Générale, Caritas Haïti fait son bilan annuel. Les dix Bureaux diocésains et le Bureau National présentent leurs rapports d’activités et financiers. Le Réseau en profite pour se donner des orientations pour la nouvelle année. Mais le point focal de l’Assemblée de Léon est le Plan stratégique de Caritas qui a été présenté à Rome (en juillet) et en Haïti (au début du mois d’octobre, à l’hôtel Montana).

L’Assemblée Générale de Caritas Haïti est un grand espace de partage de dialogue et de discussion. Cet événement se tient chaque année dans un diocèse d’accueil. Cela nécessite et motive la mobilisation des cadres du Réseau. L’AG se déroule en octobre, durant une semaine, pour faciliter une meilleure planification de l’année fiscale et la validation du budget de fonctionnement annuel du Réseau Caritas.

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28ème Assemblée Générale – Message du Président de Caritas Haiti

Publié le 13 mars 2013 par webmaster

Mgr Pierre-André Dumas - Président de Caritas Haïti

Chers Pères, Chers amis de la grande Famille Caritas, Distingués invités, Chers participants à l’Assemblée de Caritas,

Dans quelques jours, nous entrons dans l’année de la foi proclamée par l’Eglise Universelle. En tant qu’Eglise locale, nous sommes invités individuellement et communautairement à redécouvrir notre foi en Jésus Christ mort et ressuscité qui est le même hier, aujourd’hui et toujours. C’est donc une année de grâce et un kairos pour tous les groupements ecclésiaux, les communautés locales, les mouvements d’action catholique, les commissions, les structures de communion et les différentes entités ecclésiales. C’est aussi une invitation à se renouveler dans la foi et la charité qui les animent et à se fortifier dans leur identité en approfondissant le sens de leur vocation et de leur mission.

De cette manière, l’Assemblée Générale de notre belle et vénérable Institution qui se célèbre à Léon, Jérémie du 8 au 12 Octobre, tombe à point pour nous aider à nous mettre au diapason et à emprunter la voie de la rénovation, de la restructuration et de la refondation dans la confiance et la foi agissant par la charité (Gal. 5,6) afin qu’en élaborant de nouvelles perspectives d’avenir et de nouvelles méthodes d’approche nous puissions, à partir de notre nouveau plan stratégique et un nouvel élan retrouvés, mieux articuler et coordonner nos actions en faveur des plus pauvres et les plus vulnérables dans le pays.

Il est certain que le nouveau plan stratégique quinquennal opérationnel, au niveau global et local, est déjà en soi un acte de foi en Dieu et un engagement renouvelé de notre confiance dans l’avenir de l’Institution et de notre chère Haïti. Je crois aussi qu’il reste et demeure également un phare lumineux qui balisera notre route tout au long des cinq prochaines années en nous indiquant les repères et les lieux définis pour une plus grande synergie commune d’action afin d’être plus efficace, plus dynamique, plus professionnel, plus crédible et plus visible.

Cependant, il ne faut pas oublier que nous vivons dans un changement d’époques avec beaucoup de crises chroniques aigües qui exigent une consolidation de notre identité et de nos convictions profondes. Notre monde est traversé par une crise profonde du croire. Il n’est pas seulement dur pour certains de croire en Dieu vu le nihilisme ambiant mais aussi de croire en un plan d’amour et d’excellence de la Providence pour eux, de croire en un futur pour leur famille, de croire en un avenir professionnel pour les jeunes, de croire qu’on peut changer quelque chose dans cette société corrompue, de croire que les relations humaines peuvent être solides, désintéressées et dures, de croire que les engagements peuvent être tenus, de croire qu’une cause sérieuse vaut la peine d’être défendue, de croire que les dirigeants agissent pour le bien commun, de croire que les partis politiques visent vraiment les intérêts de la collectivité, de croire que les agences humanitaires ne sont pas pourries par l’argent ou par les combines, de croire que la société civile n’est pas intéressée.

Oui il y a vraiment une crise des fondements et des référents. Une crise de transcendance. Une crise de confiance. Une crise de projets. Une crise de repères et une crise du sujet. Une crise de foi en Dieu, dans l’homme, dans l’avenir de notre monde, de notre pays, de notre société, de nos communautés locales, de nos diocèses, de nos départements et de l’arrière-pays. Tout cela alimente dans une société déjà liquide et en pleine déroute de l’intelligence et de déliquescence morale, le doute, les incertitudes, le pessimisme et le déterminisme.

En cette crise de foi et de charité de notre société éclatée, les fondements sont comme sapés et fissurés. Il n’y a plus de confiance. On est fatigués, abattus et désespères. On entre dans la peur et l’immobilisme. On devient de plus en plus seuls. On se demande à qui se raccrocher? à qui faire confiance?

Le thème de l’Assemblée qui nous invite à repartir de la Foi et de la Charité avec Caritas pour une autre Haïti possible, est un comme un cri de foi et d’espérance devant les blocages, les angoisses, les difficultés de tous genres qui risquent de nous plonger dans le scepticisme et le désenchantement. Il exprime également la confiance solide de notre foi agissant dans la charité comme l’unique force capable de vaincre la dictature du matérialisme, de l’individualisme et du consumérisme de notre monde (1Jean). Ce thème s’enracine dans une histoire de foi et d’amour de l’Eglise catholique en Haïti avec le peuple haïtien. Alors, en dépit de cette situation extrême complexe et compliquée, nous sommes convaincus sans idéalisme que notre Institution, née de la foi de l’Eglise et de sa grande charité envers les blessés de la vie et les crucifiés de l’histoire se doit de tenir le cap et d’indiquer le chemin dans ce climat de confusion et de pertes des repères. Nous croyons aussi que si ce n’est que dans la foi et la charité que nous puissions comprendre et retrouver notre rôle et notre responsabilité comme acteur organisme social et humanitaire de l’Eglise qui guide et oriente par la foi.

C’est grâce à cette foi, qu’agissant dans L’amour-Charité que nous pouvons poser toujours un acte de foi dans l’humanité de nos frères et sœurs et que nous pouvons continuer à travailler à la restauration de leur dignité et nous reconnaissons que sans cette foi dans l’autre et dans les autres, il n’y a pas de vraie charité. À l’inverse, notre foi en Dieu, en l’homme et en son devenir historique et métahistorique, nous fait aussi miser sur l’amour-Charité comme force propulsive de l’histoire. Elle nous expose dans la belle aventure de l’amour désintéressé, patient, gratuit, affable, magnanime, bienveillant, serviable et prêt à tout donner sans rien attendre en retour. Nous sommes conscients que même si nous avons la plénitude de foi jusqu’à transporter les montagnes, sans cet amour-charité nous ne sommes rien. (1Co13, 1-13). Nous comprenons alors pourquoi le Cardinal Peter Turkson et le Cardinal Sarah appelaient tous les deux la Caritas à manifester davantage sa foi ou à laisser ses actions traverser par un regard de foi. Car cette nouvelle dynamique de la foi agissant par la charité pourrait donner une nouvelle impulsion et une nouvelle orientation aux activités de Caritas et conduire l’Institution vers de nouveaux horizons.

À l’humanité accablée sous le poids de tant de difficultés, à notre pays paralysé par tant de crises structurelles et conjoncturelles, il me vient l’envie de reprendre les paroles de Pierre que le bon Pape Jean XXIII lors de l’ouverture du Concile Vatican II, le 11 Octobre 1962, avait prononcé: » Nous n’avons ni or ni argent mais au nom de notre foi en Jésus-Christ, nous te disons: Lève-toi et marche! »(Ac 3,6).

Nous n’avons pas d’argent et pas de ressources matérielles mais ce que nous avons nous devons le donner. Il y a un nom puissant. Un nom qui donne la force de marcher. Un nom qui vainc les forces de paralysie. Un nom qui fait exister Caritas. Il faut revenir à cette source, à cette vision plus centrée sur expérience de foi et de charité. Une vision en elle-même moins bureaucratique et juridique, moins centrée sur l’administration mais plus imprégnée de mystère de la présence de Dieu dans l’histoire, amoureux de la grande famille humaine et qui est sensible à la défense de sa dignité et de son avenir.

Nous devons retrouver cette énergie vitale de la résurrection du Christ qui régénère et ravive notre humanité en annonçant une nouvelle ère pour l’Homme Haïtien aujourd’hui. Il faut retrouver cette véritable force qui fait marcher l’être humain dans la bonne direction. Il faut donner cette puissance à  notre pays par notre agir et notre être profond afin qu’il se remette debout et marcher de ses propres pas. En ce sens notre travail au nom de l’Eglise et pour l’Eglise est irremplaçable. Pour cela, comme les premiers apôtres, nous devons fixer les yeux sur l’homme impotent, malade et immobile qu’est notre pays avec ses habitants pour lui communiquer cette force de sympathie, d’humanité et de résurrection capable de le soutenir dans ses premiers pas. Il faut entrer donc avec de nouveau paradigmes dans cette foi- charité requinquée et renouvelée.

Enfin, Caritas Haïti au nom du Christ et de l’Eglise a quelque chose à offrir à notre Haïti. C’est sa vision de foi sur l’homme, c’est le rêve de Dieu sur l’histoire et c’est le plan de Dieu sur le devenir de notre pays. C’est pourquoi nous devons tout recommencer à partir de notre regard de foi agissant par la charité. Car c’est la foi qui nous ouvre les yeux du Cœur pour voir le frère impotent qui nous attend comme Eglise. C’est grâce à la foi que nous savons que le Christ est en lui. La force qui vainc le monde c’est vraiment notre foi agissant par la charité (1 Jean; Gal 5,6).

Que l’Assemblée Générale nous permette de renouveler notre foi en Dieu et en l’humanité que Dieu aime d’un amour infini et pour laquelle il prépare non pas des projets de malheurs mais des rêves de paix, d’espérance pour un nouvel avenir! Bonne participation à tous!

 

+ Mgr Pierre-André Dumas

Président de Caritas Haïti

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Nouveau Plan Binational Frontalier: Solidarité sans frontières

Nouveau Plan Binational Frontalier: Solidarité sans frontières

Publié le 12 mars 2013 par webmaster

Les Caritas d’Haïti et de la République Dominicaine, depuis un an, gèrent en commun le Nouveau plan binational frontalier (NPBF). En quoi ce projet financé par Caritas Espagne est-il utile aux populations des zones frontalières ? Un bilan à mi-parcours.

La première rencontre des Caritas des deux Républiques de l’île a pris fin le 28 février 2013 à Moulin sur mer, au nord de Port-au-Prince. Les deux organisations caritatives ont discuté du nouveau plan binational frontalier (Npbf) en cours d’exécution depuis 2011 en République Dominicaine et il depuis 6 mois en Haïti. Grâce aux projets communs quelque 255 000 résidents de 153 communautés de la zone frontalière commencent à voir une amélioration dans leur condition de vie.

Des services de santé et des médicaments sont offerts à des prix modiques, selon la philosophie du programme binational qui aide aussi au renforcement de certaines institutions. Les actions des deux Caritas ne se limitent pas aux seuls soins de santé, a assuré le directeur général de Caritas Haïti, le Rév. père Serge B. Chadic. « Nous allons accompagner des femmes et des enfants qui sont parmi les couches les plus vulnérables de l’Ile, dans les domaines de la santé, de l’eau et de l’assainissement et de la sécurité alimentaire » a annoncé père Chadic à l’ouverture de la rencontre binationale frontalière réunissant les plus hautes autorités des Caritas d’Haïti, de la République Dominicaine et du bailleur, Caritas Espagne.

« Au niveau de plus de 70% des communautés cibles, on parvient à améliorer l’alimentation des familles bénéficiaires, surtout chez les enfants de moins de 5 ans qui souffrent de malnutrition, par l’introduction de pratiques agricoles améliorées, l’installation de jardins familiaux et la récupération nutritionnelle », a affirmé le Dr Pascal Desmornes, coordonnateur du programme au niveau de Caritas Haïti.

Plan triennal… Résultats tangibles

Le « Nouveau plan binational frontalier » dure trois ans. Ce programme offre une meilleure conjugaison des actions et un champ d’action plus vaste que le plan antérieur. C’est dans ce contexte que les diocèses des zones frontalières se sont attablé à Moulin sur mer. Le directeur général de Caritas Haïti se dit « confiant que les résultats des réflexions serviront, comme d’habitude, à rendre encore meilleur le travail des équipes de terrain. »

Ce projet qui rassemble les peuples des deux parties de l’île, donne toute sa signification au mot charité, a ajouté le prêtre Serge B. Chadic au lancement des assises clôturées par une visite des actions menées à Croix Fer, deuxième section communale de la Belladère (département du Centre). « Cela fait déjà cinq mois depuis que nous exécutons le nouveau plan binational frontalier à Croix Fer », a indiqué l’Agronome Guedery Augustin, coordonnateur du bureau diocésain de Hinche de Caritas Haïti. »Depuis 2005, Caritas Haïti apporte son appui au système d’irrigation de la localité. Les canaux d’irrigation ont été bétonnés par Caritas Haïti. Ce qui favorise une meilleure production des jardins », a ajouté l’Agr. Augustin.

Crédits rotatifs en nature, prêts financiers à un taux d’intérêt très faible, constructions de latrines, cliniques mobiles figurent parmi les actions menées à Croix Fer dans le cadre de l’exécution du NPBF. « Grace aux crédits offerts, nos enfants vont régulièrement à l’école », s’est réjouit Miss Marlène. La dirigeante du groupe Fanm Vanyan de Croix Fer n’est pas la seule à reconnaitre les retombées positives du NPBF. « Je suis témoin des actions menées par Caritas Haïti dans la communauté », a lancé l’air reconnaissant Richard Siméon, représentant de la mairie de Belladère.

« Ce sont des résultats tangibles », s’est félicité Marie-Hélène Bellegeon,  représentante de Caritas Espagne à l’issue de la visite de terrain à Croix Fer. Le cycle commence à s’accomplir, a ajouté Mme Bellegeon qui a particulièrement apprécié le partage des expériences entre les Haïtiens et les Dominicains dans l’exécution de Nouveau plan binational frontalier. Ce qui fera certainement plaisir au président de Caritas Haïti, Mgr Pierre André Dumas qui a toujours souhaité que « la rencontre binationale aide à consolider les liens entre les deux peuples de la frontière et à affronter les problèmes communs de santé, de migration, de nutrition, d’écologie, etc. « 

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Le diocèse de Jérémie soutient la transformation des fruits

Le diocèse de Jérémie soutient la transformation des fruits

Publié le 11 mars 2013 par webmaster

Encourager la production nationale, figure parmi les engagements pris par les membres de l’Assemblée Générale de Caritas Haïti réunis à Léon du 7 au 13 octobre 2012. Entre deux journées de travail les délégués ont visité à Moline, section communale de Pestel, un atelier de transformation soutenu par Caritas Jérémie.

La piste qui relie Pestel à la Nationale No. 7 est caillouteuse, les ornières y sont nombreuses et profondes. Seuls les véhicules tout terrain et les camions osent s’y aventurer. Mais c’était la première étape de la randonnée de l’AG de Caritas Haïti ce 10 octobre 2012. De Carrefour Charles à Pestel, tout à coup sur un plateau surmonté d’une antenne pointant vers les nuages duveteux, nous sommes à Moline.

«Gou-T HT» (goûter et acheter, en créole) C’est l’invitation arborée sur les étiquettes des bocaux; invitation reproduite sur une pancarte presque aussi pâle que la peinture sur le mur de la bâtisse en béton construite il y a huit ans par le ministère de l’Agriculture et des Ressources naturelles. Une usine de transformation y fut implantée depuis par le ministère pour aider la communauté à contourner l’enclavement géographique. La vie de centaines de familles de Moline et des localités avoisinantes dépend du rythme de fonctionnement de cette petite industrie gérée par l’Unité de transformation de beurre d’arachide de Pestel (Utap). 49 femmes y œuvrent sans relâche. Quelque 300 autres au total sont affiliées à l’organisation spécialisée dans la production de beurre d’arachide, de confiture et de crémas (boisson alcoolisée à base de noix de coco, de sucre et de lait).

La petite usine de transformation, délabrée depuis plusieurs années, a vu son label « Gout-T HT » requinqué grâce à un appui financier et technique de Caritas Haïti. « En plus d’une aide financière, le réseau Caritas Haïti nous a offert des sessions de formation », a expliqué Monique Alexis, présidente de l’Utap. « Nous ne lésinons pas sur les normes d’hygiène pour préparer nos produits», a-t-elle ajouté, toute heureuse d’accueillir cette forte délégation de Caritas Haïti, en 28e Assemblée générale à Léon, localité de Jérémie.

L’aide de Caritas Haïti va plus loin que l’appui financier et technique. Sur le site boisé de Caritas à Léon et dans son local à Jérémie, une boutique assure la disponibilité des produits transformés pour tout le département de la Grand’Anse. «A cause de l’enclavement géographique de la région, la transformation devient la seule alternative pour prévenir le gaspillage des produits», soutien Marjorie Jean, responsable du projet d’Economie solidaire(Ecosol) dans le diocèse de Jérémie. Tout en vantant les potentialités touristiques de la région, Mme Jean prône la création de marchés pour écouler ces produits transformés.

 

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Une immersion à la grotte Bellony

Une immersion à la grotte Bellony

Publié le 11 mars 2013 par webmaster

Une soixantaine d’agents pastoraux de Caritas Haïti participant à la 28ème Assemblée Générale de l’institution ont visité le mercredi 11 octobre 2012 la grotte Bellony, sise au sommet d’une chaîne de montagne de la Grand’Anse. Arrivés éreintés après deux heures de route en véhicule tout-terrain, chacun à son rythme puise dans ce qui lui reste d’énergie pour escalader la montagne et ainsi découvrir le petit joyau situé à moins d’une heure du port idyllique de Pestel.

Découverte en 2009, la cavité de la grotte Bellony est encore préservée des dégradations. Une grille verrouillée dont le guide détient les clés protège l’accès à la plus belle salle où un chemin a été balisé à l’intérieur pour canaliser les visiteurs. Cette visite rentre dans le cadre de la promotion des sites touristiques du pays par les agents pastoraux de Caritas Haïti.

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Solidaridad pueblo ecuatoriano

Solidaridad pueblo ecuatoriano

Publié le 09 mars 2013 par webmaster

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Caritas en action

Caritas en action

Publié le 09 mars 2013 par webmaster

Atelier de travail pour l’élaboration du plan stratégique de Caritas Haiti.

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