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Caritas Haiti ! Entre FOOT et Foutoir !

Publié le 25 juillet 2018 par webmaster

 

Caritas Haiti ! Entre FOOT et Foutoir !

Vous êtes fan du foot ? Mieux vaut ! Le football est l’un des sports les plus populaires dans le monde ; et la coupe du monde en est l’événement phare. Unissant jeunes, vieux, adultes, femmes et enfants, et dans un contexte socio-économique, pays développés et pays en voie de développement, cet événement bannit barrières, préjugées et complexes. En Haïti, le foot demeure une passion, quoique négligé, au niveau structurel. Et le Brésil et l’Argentine se partagent les Fanatiques.

Après chaque match de leur équipe, ils gagnent les rues au rythme des tambours, des clairons et des chants pour fêter leur victoire ou leur qualification. C’est un moment de relaxation, d’oubli des poids de la vie, de l’insécurité, de la vie chère, des charges scolaires, de l’insécurité alimentaire, de la dépréciation de la gourde, de l’augmentation du taux de chômage à deux chiffres, des voyages forcés vers le Chili, Brésil, Argentine, bref l’instant pour tous de respirer un bon coup, en dépit de la situation de décrépitude ordinaire.
Cependant, une nouvelle déjà annoncée officieusement depuis deux semaines vient briser ce beau décor de cordialité et de paix fébriles : La hausse des prix du carburant. Selon quelques responsables qui préconisent une approche dite plus progressive qui va à l’encontre des subventions aux carburants, cette décision serait l’une des mesures pour protéger les plus vulnérables et aussi une marque d’engagement continu des partenaires de développement. « Notre objectif ultime est d’améliorer les conditions de vie des Haïtiens », a rappelé M. Rice.
En effet, le Vendredi 6 juillet 2018 aux environs de 15 :00, les ministères haïtiens de l’Économie et des Finances, du Commerce et de l’Industrie, sous l’influence de quelques Institutions Internationales, ont annoncé une augmentation des prix de l’essence de 38%, celui du gasoil de 47% et celui du kérosène de 51%, à partir du samedi 7 juillet à minuit.

Bien Compter ! Mal Calculer !

Les Dirigeants Haïtiens comptaient sans doute sur une potentielle victoire du Brésil sur la Belgique en ce vendredi PM, pour profiter de l’euphorie des rythmes musicaux et des manifestations de contentement pour faire passer leur acte dans le silence. À aucun moment, on n’avait pensé à une victoire de la Belgique. Et l’inconcevable arriva, créant un sentiment de rage chez les fans du Brésil blessés dans leur orgueil et surtout confrontés à cette augmentation de prix du carburant.Dès le coup de sifflet marquant la fin de ce match, on revient à la réalité. La nouvelle inonde les réseaux sociaux. Et ce fut le chaos généralisé. Les trois (3) routes Nationales étaient bloquées : la première fut barrée par un camion-citerne au niveau des Gonaïves, la seconde du côté de Miragoane et la troisième au niveau de Mirebalais. A noter qu’à l’annonce de cette nouvelle, toutes activités cessèrent. Un chambardement total…

Un cauchemar Qui dura deux jours !

Le vendredi 6 juillet 2018, 15 :45 ! la population de Port-au-Prince gagne les rues, armée de tout ce qui peut casser et déranger. Rien ne fut épargné : Voitures, Vitrines, Magasins, Hôtels de luxe, Banques, Marquet, Librairie, Concessionnaires de voitures. Tout ce qui semblait appartenir à une classe jugée trop avare en Haiti depuis plusieurs décennies fut passé au tabac. Des barricades enflammées bloquaient toutes les rues de Port-au-Prince et personne ne pouvait rentrer chez soi. Et la Police ne leva le petit doigt.

Complexe: Capital banque, épi d’or (fast Food), Délimart Market, Pharmadis, une pompe à essence. Delmas 19
Des cadres du Bureau National de Caritas Haiti, comme d’autres professionnels de la ville, ont passé la nuit chez des amis ou dans leur voiture. Car ne pouvant ni rentrer chez eux ni revenir à l’Auberge Kay Pa Nou. Ce fut pour certains une nuit de cauchemar : entre risques et sinistre.
La situation dura toute la nuit, pour prendre une autre dimension le samedi matin vers 9 :00 AM : le pillage ou ce que les haïtiens appellent le « déchouquage ». Alors, les villes de province se rallient entièrement à la cause, réclamant le départ du Gouvernement. Au niveau des neufs autres départements, des pneus enflammés et des barricades dressées tel fut le constant.
Et au soir de ce samedi 7 juillet 2018, une odeur de brulée se dégageait de partout et un silence de cimetière régnait sur Haïti, simulable à celui du 12 janvier 2010.
Des discours fusaient de partout via les réseaux sociaux, Twitter et Facebook notamment : Tantôt des médias qui n’avaient pas le contrôle des rues, tantôt des membres du pouvoir législatif et ceux du secteur privé qui exigeaient une note à la Nation du Président de la République lui-même, afin que le calme puisse se rétablir, tantôt de certains internautes qui fustigeaient le gouvernement…

 

Quel fut le mot de l’Église ?

« Soyez forts et tenez bon, ne craignez pas et ne tremblez pas devant eux, car c’est Yahvé ton Dieu qui marche avec toi : il ne te délaissera pas et ne t’abandonnera pas ». (Deutéronome 31, 6)

Le lundi 9 juillet 2018, la Conférence Épiscopale Haïtienne partagea une Note au sujet de la conjoncture. Les Évêques commencent par saluer leurs concitoyens haïtiens au nom du Dieu de la Paix et Père de Miséricorde. Après avoir affirmé l’attention de l’Église Catholique à ce qui se passe dans le pays, ils déplorent ces actes de violence, de vandalisme et de pillage qui ont secoué le pays laissant beaucoup de victimes et de traumatismes pour les plus jeunes. « Nous déplorons toute la violence qui en est résulté sur les personnes et sur les biens. Cela fait du mal car nous savons combien il est difficile de construire. Détruire, brûler n’a jamais été une solution. Au contraire cela crée plus de chômage dans le pays et une peur bleue chez tous ceux et celles qui voudraient investir pour générer des emplois. Nous, Responsables d’Église, nous ne pouvons en aucun cas encourager quiconque à tuer, détruire, piller et saccager les biens d’autrui et les biens de l’État qui devraient être le bien commun. »
Des mots de condoléances et de sympathies sont aussi adressés aux victimes pour ensuite rappeler aux dirigeants leurs responsabilité dans toute ce qui s’est passé. En fait, ils n’avaient pas été suffisamment attentifs à la clameur du Peuple Haïtien qui espère et veut changer sa situation depuis longtemps. Prendre la route de l’avenir et du développement nécessite une ouverture à toute les forces vives du pays, la construction d’un espace de dialogue entre tous.
Les évêques continuent pour confirmer leur solidarité avec le peuple haïtien et leur engagement dans la lutte pour changer leurs conditions de vie. Cependant, ils rappellent à la Communauté Internationale, tout en les remerciant pour l’aide apporté, la nécessité de cadrer leur accompagnement avec les vrais besoins de la majorité du peuple haïtien.

Le bien et le mal se nourrissent l’un de l’autre !

A la lumière de ce message et selon l’expression des employés du Bureau National de Caritas Haiti, portant encore les traces du traumatisme de ces jours de cauchemar et cherchant réconfort moral et spirituel, NOUS, Caritas, comprenons que, quotidiennement, dans les évènements ou dans le comportement des gens, le bien et le mal sont inextricablement mêlés. S’il est si difficile de les cerner, c’est qu’ils se nourrissent l’un de l’autre. Cependant, les fils et filles de l’Église sont invités à un discernement positif : « Il faut empêcher le mal de se nourrir du bien. La plante a le droit de puiser de la terre des éléments de la terre sur laquelle elle pousse, elle obéit en cela aux lois de la création et de la vie ; mais le sol n’a pas le droit de puiser les forces de la plante ».
Caritas Haïti, organe de la pastorale sociale de l’Église Catholique d’Haiti avec la mission d’accompagner le peuple de Dieu dans le développement humain intégral, réitére ses engagements aux près des plus vulnérables. Des actions s’imposent pour :
a. Un accompagnement psycho-social
b. Un appui au secteur informel
c. Le plaidoyer auprès des pouvoirs publics
d. L’accessibilité aux besoins de bases
e. La sécurité alimentaire
f. L’accès au travail
g. La Réinsertion / Recapitalisation

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Rapport EA 25/16 Haïti Appui aux familles victimes de l’Ouragan Matthew

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Rapport EA 25/16 Haïti Appui aux familles victimes de l’Ouragan Matthew

Publié le 21 mars 2017 par webmaster

I.  Contexte
Après le passage de l’ouragan Matthew dans la nuit du 03 au 04 Octobre 2016, environ 1.4 million de personnes se trouvent dans une situation d’urgence humanitaire. Bien que la situation s’est globalement améliorée, il y a encore grande urgence sur le plan sécurité alimentaire dans les régions de la Gonâve, le bas Nord’ Ouest et une partie de l’Artibonite.
Dans le rapport de situation no 34 de OCHA paru le 02 Février 2017, il y a environ 175.000 familles qui vivent encore dans des abris provisoires.
Le gouvernement et le système des Nations Unies ont lancé le 08 Février le Post Desaster Needs Assessment (PDNA) et le Humanitarian Response Plan (HRP). Le premier document est un condensé  des effets de l’Ouragan Matthew sur les différents secteurs regroupés en 4 catégories (secteurs productifs, secteurs sociaux, secteurs  des infrastructures, secteurs transversaux). Il donne aussi des directives en termes d’actions à mener sur le court, moyen et long terme pour répondre à Matthew. Le second est un ensemble de projets approuvés par le système des Nations Unies et qui sont mis en ligne pour recherche financement par les agences internationales et les bailleurs de fonds potentiels.
Caritas de son coté, a commencé un peu plus tôt avec la réparation des maisons pour anticiper sur la saison des pluies qui commence en Mars parallèlement, les activités d’appui agricole et d’ élevage dans les différents diocèses bénéficiaires du projet.

  II. Etat d’avancement du projet
2500 familles ont reçu un accompagnement de Caritas Haïti pour la mise en place de leur parcelle agricole
•    26 tonnes de semences de légumineuse
•    123 livres de semences maraichères
•    800 familles ont reçu des kits d’outils
•    Environ 45 familles peuvent retourner dans leur maison réparée
•    20 familles dans les localités de Jorg (Torbeck, Cayes)
•    Environ 10 maisons sont réparées à Dietry (bonbon, Jérémie)
•    15 familles dans la localité de Léon (Basse Vauldrogue, Jérémç

2.1 Témoignage de certains Bénéficiaires
Jetsa César est une jeune femme de 37 ans, mère de quatre enfants, vivant dans la localité de Détry,Bonbon, Jérémie et dont la toiture de la maison a été emportée par l’Ouragan Matthew, se réfugiait, elle et sa famille sous une bâche avant le lancement du projet. Maintenant que la toiture de sa maison est réparée, elle remercie la Caritas d’avoir pensé à elle.

III   Actions des Caritas Sœurs et mécanismes de Coordination
Certaines Caritas sœurs déjà présentes sur le terrain ont fait des interventions directes en travaillant soit seule, soit avec les Caritas diocésaines. Par exemple, la Catholic Relief Services (CRS) travaille directement sur le terrain ; la Caritas Belgique travaille à travers la Caritas Cayes et la Caritas Jérémie dans l’agriculture et dans la réparation des toitures de maisons. Caritas Italie appuie à travers l’appel d’urgence. Caritas Suisse souhaite appuyer à travers le EA aussi car un contrat  de collaboration est en cours d’analyse. Cependant, comme défini au départ, une réunion de Coordination est réalisée au Bureau National entre Caritas Haïti et les Caritas Sœurs chaque deux jeudis pour mieux planifier et aussi pour savoir ce qui se fait. Cette réunion est coordonnée par le Directeur Général de Caritas Haïti.

IV. Etat d’avancement des contributions

Environ 24 Caritas Sœurs ont apporté leur contribution et le montant global des contributions s’élèvent à un million six cent mille trois cent trente euros (€ 1, 600,330) (tableau Excel à part)

V.  Planification pour les trois prochains mois

•    Continuer avec les activités de réparation de maison
•    Commencer avec les activités de clinique
•    Lancer la campagne agricole de printemps qui commence au mois de Mars
•    Achat et distribution de caprin ; Mise en place  de station de monte

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MATTHEW – RAPPORT DE LA SITUATION

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MATTHEW – RAPPORT DE LA SITUATION

Publié le 11 octobre 2016 par webmaster

NOM DU PROGRAMME : EA numéro / pays / crise
Site du Programme
Dates couvertes : 10 Octobre 2016
Numéro de SITREP 6
Soumis par : Equipe d’urgence de Caritas Haïti

1Résumé
L’ouragan quitte définitivement Haïti mais les conséquences sont très sévères. Les faits suivants sont à retenir :
•    Plus de 800 morts d’ après les données du terrain même si le gouvernement ne dise que 271
•    Plus de 1 million de personnes sont en situation d’assistance humanitaire
•    OCHA lance un flash appeal aux  organisations internationales pour un montant de 119 millions de dollars américains
•    L’école a repris au niveau de Port-au-Prince

2 • Données clés sur l’événement et sur populations touchées
Le cyclone Matthew a été formé le 29 Septembre 2016 passé dans l’océan atlantique et il s’est rapidement transformé en ouragan. Dans la nuit du 03 au 04 Octobre 2016, il a frappé les côtes du Sud, de la Grand’ Anse, des Nippes et du Sud-est. Le 04 Octobre, il a touché le Nord’ Ouest. Le 05 Octobre 2016, l’ouragan a laissé les cotes d’Haïti et ne représente plus un danger pour le pays

Département         Dégâts enregistrés
Grand’ Anse                  445 morts
Sud                                • 284 morts, 35389 personnes déplacées et vivant en abris
Nippes                           • 32morts, 18 blesses, 3247 maisons détruites, 6813 maisons endommagées, 5190 maisons inondées, 21154 déplacés, 3640 familles sinistrées
Sud-est                          • 6 morts
Nord’ Ouest                   • 1 mort, 388 déplacées
Ouest                             • 34 morts, 3877 déplacées
Artibonite                       3 morts, 2 disparus, 545 sinistrés

3 •    Sécurité / Situation politique
Les scènes de pillage continuent sur les convois et la Police Nationale demande à ce que les containers soient acheminés sous escorte policière.

4 • Dispositions prises/Actions menées
•    Le gouvernement déclare que le pays est en situation d’urgence humanitaire
•     Besoins urgents au niveau des abris provisoires
•    Des missions héliportées ont été effectuées dans la Grand-Anse. Les photographies montrent l’ampleur des dégâts
•    L’Organisme de Coordination des Actions Humanitaires (OCHA) a lancé un appel éclair (flash appeal) pour un montant de 119 millions de dollars
•    Le gouvernement veut coordonner l’aide humanitaire et il exige que tous les organismes humanitaires envoient leur plan d’action au ministère de la planification et de la Coopération Externe pour que les actions soient mieux ordonnées
•    Un appel d’Urgence est lance par OCHA pour répondre aux besoins humanitaires immédiats des Urgences de l’Ouragan Matthew.

Les Cayes
Plus de trois cents (300) sacs de riz, des sacs de Haricot, de mais moulu et autres matériels sont distribués par Caritas avec Food For the Poor

Les Nippes
Nippes participa à l’évaluation des dégâts avec les membres du COUD. L’accompagnement des personnes en abri provisoire continue.
La solidarité locale continue et Caritas Nippes a procédé aujourd’hui à la distribution de 10 paquets d’eau et de 10 caisses de soda à Petite Rivière

Jacmel
Les activités de clinique continuent. Mais Jacmel sollicite un appui.

Jérémie
Les dernières images de la grand’ anse sont très tristes. Plus de 400 morts sont déjà enregistrés tandis que certains endroits sont encore inaccessibles. Des produits alimentaires sont transportés par voies maritime et aérienne. Le centre de PRED a été affecté en partie. Le Directeur de la Caritas Diocésaine sollicite des Tronçonneuses du BN  en vue de gérer les arbres qui jonchent les terres et préparer la prochaine période de plantation.

Port-de-Paix
500 familles ont reçu des kits alimentaires à Baie de Henne

Visite dans le Sud du DG de Caritas Haiti : « Tandé ak Wè se de ! »

Ce que nous avons vu en visitant le Sud et la Grand-Anse dépasse largement ce que nous avons entendu. Les régions de Petit-Goâve et de Vialet ont été frappées. La ville de Miragoane a subi des dégâts. Mais il fallait aller dans les périphéries pour voir les dégâts les plus importants. De Aquin vers Saint Saint Louis du Sud, on a l’impression qu’un vent violent avait soufflé, avec des dégâts, surtout au niveau des arbres. C’est à Cavaillon que la situation commence à inquiéter.

J’ai vu tard dans l’après-midi, des équipes qui s’affairaient pour déblayer les rues remplies de boue. La rivière de cavaillon a inondé toute la ville pendant que des très violents saccageaient la ville. Les gens voyaient passer des animaux, des arbres, des matériels de maison, et aussi des personnes. Seulement au niveau de cette commune, 12 personnes ont été tuées et 24, portées disparues. Dans les journées du samedi 8 et du dimanche 9 octobre, des corps ont été retrouvés sous la boue. Plusieurs maisons sont détruites et les familles ont perdu beaucoup d’objets car ne s’attendant pas à un tel niveau d’eau dans la ville. Pour un membre de la communauté, la ville a vécu un véritable cauchemar pendant 12 heures.

  En laissant Cavaillon, nous avons commence à nous rendre compte de l’ampleur des dégâts : Route effondrée, pylônes électriques couchées dans toutes les directions, des arbres déracinés, des maisons emportées et les familles essayaient au bord de la route de sécher ce que Matthew n’a pas emporté. La situation devient encore plus grave en rentrant aux Cayes. Le pire commence après avoir traversé le pont de La Ravine vers Torbeck et la zone côtière : une vision vers la mer, jusqu’à l’ile à vache ; des arbres couchés dans toutes les directions, le très très peu qui reste encore debout a perdu toutes feuilles et branches, des maisons et des écoles sans toiture ou à plat ; d’autres en béton recouvertes d’arbres, une route occupée à moitié par des passants et l’autre par des branches ; des églises avec des toitures effondrées ou emportées ; des usines et des pompes à essence sans couverture ; des maisons dont les propriétaires ont beaucoup de mal à sortir, car environnées d’arbres partout ;  des terres lavées et vides, à perte de vue par endroit. Et à aucun endroit, nous n’avons remarqué ce qui pourrait constituer un espoir de récolte dans les prochains 3mois. Tout a été lavé et les animaux domestiques ou de bétail ont été très rares dans les zones jadis fréquentées.

Sur la route de Jérémie, notre premier étonnement a été Laborde et Cam-Perrin. Zone jadis cachées par des arbres, il n’y a rien qui fait encore la fierté de la zone : les arbres sont en lambeaux, les maisons encore plus. De Duchity jusqu’à Beaumont, une question occupait mon esprit. Et aujourd’hui encore, je n’ai pas la réponse. « Y-avait-il un cyclone ou une tornade ? » Toutes les maisons en tôle qui bornent la route ont perdu leur toit ou sont réduites en amas de débris. Même le Commissariat de Duchity, fraichement rénové, en a fait les frais.  Des personnes interrogées affirment avoir vu des cocotiers entiers qui passaient tournant comme une roue. À certains endroits, on a l’impression qu’une explosion a eu lieu. Et la ville de Beaumont en est une bonne illustration. Et à ces niveaux de la route, il n’y pas d’eau, pas de nourriture, pas de moyens d’approvisionnement, et une agressivité qui se développait par rapport aux voitures qui passaient.

Le tableau ne changea pas vraiment jusqu’à Roseaux. Mais la plaine de Gomier qui longe le littoral avec des maisons en chaume et tôles, est violemment saccagée. Et à partir de Carrefour Léon, on se sent effectivement en face d’une catastrophe. Jérémie et ses environs sont détruits. Et les mots ne suffisent pas pour traduire ce qui traverse quelqu’un qui arrive dans ce coin jadis recouvert au niveau végétal.

Les dégâts sont énormes. J’ai vu des maisons délabrées, des rues obstruées de débris sous lesquels peuvent se cacher des corps. J’ai rencontré des personnes qui ne se sont pas encore remise de l’émotion, comme si elles se demandaient encore si c’est réel. J’ai rencontré à l’Hôpital de Jérémie des médecins dépassés, au visage fatigué quoiqu’ayant une allure de guerrier. J’ai rencontré des prêtres autour de leur Évêque à l’évêché, arrivés abasourdis pour l’informer de ce qu’ils ont vécu avec leurs fidèles au cours de ce désastre au cours duquel ils ont frôlé la mort. D’autres sont encore sous le choc pour apprendre que les villes de Dame-Marie, Anse-d’Hainault, les Irois et Carcasse sont presque inexistantes, quoique les équipes de l’évaluation n’arrivent pas encore à y avoir accès. J’ai vu des hélicos sillonner le ciel de la Grand-Anse et du Sud pour rapporter des nouvelles qui ne plaisent pas. J’ai vu aussi des expatriés et des journalistes à l’affut d’informations de toute part. J’ai vu un peuple avec les yeux ouverts feignant de ne pas voir la situation dans laquelle il patauge afin de mieux se préparer à ce qui l’attend.

En fait, ce qui se vit actuellement dans le grand Sud, c’une catastrophe non seulement humanitaire, mais aussi écologique. La région a perdu sa couverture végétale qui constituait une ressource importante pour le pays. Le parc Macaya a été ravagé et les différentes espèces d’animaux et plantes rares sont en danger. La situation économique du pays n’était pas à un niveau satisfaisant. Cela risque de s’empirer dans les prochains mois.

« Des forces de vie ! »

En dépit de tout, dans le Sud comme dans la Grand-Anse, nous avons rencontré un peuple qui tombe, comme un enfant de trois mois, et qui cherche à se relever.
•    La solidarité locale s’organise ; on se partage le peu qu’on a. Et on s’allie pour réaliser certains travaux. Des personnes de Port-au-Prince ou d’autres endroits organisent des collectes de dons en nature pour aller appuyer les victimes sur la côte sud et Jérémie.
•    Des premières évaluations sont réalisées par des volontaires
•    Des jeunes ont déblayé les routes à certains endroits pour faciliter la circulation et le passage des convois
•    Des familles sinistrées se sont construit des tonnelles, pour se protéger et passer la nuit.
•    Ceux qui le peuvent commencent à remettre leur maison en état de les accueillir (réparation des toitures).
•    Un groupe de jeune passe de maison en maison pour relever les arbres déracinés avec une voiture et les attacher avec des cordes et des piquets. Ils entendent étendre la dynamique à d’autres communautés
•    Des paysans commencent déjà à revaloriser leur terre
•    En dépit de la situation catastrophique où il se trouve, l’haïtien garde son sourire, signe d’espoir en des jours meilleurs.

« Mes inquiétudes »

•    Les arbres abattus et la brousse des périphéries de Jérémie étaient déjà très sec le samedi 8 octobre, quatre jours après le cyclone. Le peu d’arbre encore debout ne donne pas vraiment bonne impression. Et le soleil commence déjà à frapper fort. Nous craignons une sévère sécheresse pour les jours, mois à venir. Et aussi, aujourd’hui, des risques d’incendie sont à redouter dans certaines zones de la Grand-Anse.
•    La communauté internationale est très active dans le Grand-Sud. La distribution des produits alimentaires s’intensifie. Jusques à quand pourra-t-on tenir ?  Les communautés du Sud, de la Grand-Anse, du Sud-Est et du Nord-Ouest, ne seront-ils pas en situation d’insécurité alimentaire avancée ?
•    Avec les dégâts dans les infrastructures sanitaires, la gestion des déchets, les abris provisoires, les pénuries et les nouvelles donnes apportées par cette nouvelle catastrophe, la recrudescence des épidémies n’est-elle pas imminente en Haiti ?
•    Comment faire face aux animaux morts qui sont dans les débris et qui commencent à entrer en putréfaction ? Il en est de même des personnes portées disparues.
•    Les stratégies de distribution de l’aide alimentaire en Haiti ne donnera-t-elle pas lieu à des émeutes ? car déjà, des routes commencent à être bloquées, des camions stoppés par des individus qui se disent aussi victimes de Matthew et qui ne supportent pas que des convois passent sans qu’une miette ne leur soit parvenue, alors que leur communauté est aussi dans le besoin.
•    Le tableau des Cayes et de Jérémie ressemble déjà beaucoup à celui de Port-au-Prince après le tremblement de terre du 12 janvier 2010. Va-t-on avoir la même situation pour produire le même résultat ?

« Ce que nous n’avions pas prévu »

Les acteurs au niveau local se sont exprimés sur les stratégies espérées pour la gestion de cette urgence (RR et Réhabilitation) pour tous les concernés :
•    Les arbres qui jonchent le sol sont tellement en quantité que les familles seules ne pourront pas dégager tout ce qui encombre leur cour. Des équipes devront être mises sur pied pour suppléer le besoin se fait sentir. Les Directeurs des Cayes et de Jérémie insistent sur la nécessité de disposer d’un certain nombre de tronçonneuses dans les diocèses à cet effet.
•    Généralement, nous avons deux phases dans la gestion des urgences : la réponse rapide et la réhabilitation. Beaucoup d’acteurs locaux rencontrés parlent de la nécessité de conduire les deux étapes en alternance : Pourvoir aux besoins des populations en produits alimentaires et autres et aussi préparer la prochaine saison agricole. La paroisse de Lagaudray dans la plaine de Torbeck parle d’un grand besoin en motoculteurs et d’intrants agricoles de manière rapide pour éviter de rater le mois d’octobre qui est une époque de plantation. Sinon, la famine frappera les communautés en janvier.
•    La Caritas des Cayes est déjà abordée par certaines paroisses pour pourvoir à leurs besoins Tôles, bois et clous pour réparer le toit des maisons. Mieux vaut penser à une solution définitive que du provisoire (avec des bâches) qui peut devenir permanent.
•    Les paysans ne disposent d’aucune semence pour lancer la prochaine saison de semis.
Autant d’éléments qui interpellent et qui traduisent déjà la situation dans laquelle va se trouver le pays dans les prochains mois. Des photos sont attachées à ce message.

5 • Coordination et réunions

   Pas de rencontre externe pour Caritas en cette journée.

6 • Médias & Communications
Tous les médias sont maintenant concentrés sur la réponse à apporter et sur la nécessité que l’aide soit coordonnée

7 • Personnel
•    On a pu entrer en contact avec le point focal urgence à Jérémie qui a utilisé un téléphone Satellite. La communication se rétablit petit à petit avec la Grand’ anse
•    Un groupe constitué d’anciens cadres de Caritas veulent se porter volontaire pour appuyer les prochaines réponses

8 •  Activités prévues pour la prochaine journée
•    Caritas Cap Haïtien entend apporter son soutien aux dioceses victimes
•    Réunion avec la Mutuelle Tet Ansanm pour la constitution d’un groupe de volontaire à mobiliser dans le cadre de la préparation et la distribution des kits
•    Le Bureau National de Caritas Haiti se mobiliser pour la mise en œuvre des actions de RR.

Duchity

Duchity

Cathedrale St Louis de Jeremie

Cathedrale St Louis de Jeremie

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MATTHEW – RAPPORT DE LA SITUATION

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MATTHEW – RAPPORT DE LA SITUATION

Publié le 10 octobre 2016 par webmaster

NOM DU PROGRAMME : EA numéro / pays / crise
Dates couvertes : 03 Octobre 2016
Numéro de SITREP : 1
Soumis par : Equipe d’urgence de Caritas Haïti
1. Résumé
L’ouragan MATTHEW est de catégorie 4 et représente toujours un grand danger pour Haïti et particulièrement pour les zones côtières.
•    Les centres d’Opération d’urgence sont activités dans tout le pays et les différents bureaux de Caritas participent aux réunions de coordination
•    234 Abris provisoires sont ouverts pour recevoir les déplacés
•    Intensification des activités de sensibilisation
•    Le corps d’un pêcheur disparu à Saint Jean Du Sud hier a été retrouvé entre Saint Jean et Port Salut
•    1 cas de décès enregistré, suite à la remontée du Choléra
•    On commence à fournir de l’aide pour les familles déplacées

2. Données clés sur les populations touchées
•    Le cyclone Matthew a été formé le 29 Septembre 2016 passé dans l’océan atlantique et il s’est rapidement transformé en ouragan. Pour le moment, il est de catégorie 4 et se révèle très dangereux. Même si les premiers impacts sont prévus pour cet après-midi aux environs de 14 heures, on commence déjà à enregistrer des rafales de vents et des pluies au niveau des départements du Sud, du Sud-est, de la Grand’ Anse, des Nippes et de l’Ouest. Dans certaines villes côtières, l’eau commence à monter et à envahir les villes telles Anse d’ Hainaut, Bariadelle, Cayes et Tiburon ; plusieurs cas de Choléra dans plusieurs localités du département du Sud sont déjà enregistrés
•    Au niveau des Iles de Cayemite, une Ecole Nationale servant d’abri provisoire est endommagée : enlèvement de la toiture suite aux rafales de vent
•    Phénomène d’inondation (marée-montante) dans 3ème section Bariadèle (commune de Dame-Marie
•    Plus de 600 personnes sont déjà en abris provisoires dans le département de la Grand’ Anse et Environ 27 personnes sont en abris dans les Nippes
•    Plusieurs maisons sont déjà inondées dans le grand Sud. Dans la Grand-Anse, dans la communauté de Ti-Rivyè, Section Communale de la Commune de Dame-Marie, des maisons sont aussi inondées et les équipes locales ont des difficultés pour nourrir les personnes en abris provisoires. (Contraintes de disponibilité, contraintes d’accès)
•    A Saint Jean du Sud et Ile à Vache (Sud), la mer a déjà beaucoup monté et donne de sérieux problèmes en faisant des ravages. A Tiburon, des maisons sont endommagées à cause des vagues qui y sont très violentes.
•    15 cas de Choléra à Rendel et 16 à Port-à-Piment, dont un décès. (Côte Sud)
•    Un vent de panique a eu lieu aux Cayes à la suite d’un message audio qui circule sur WhatsApp déplorant que les villes des Cayes et de Jérémie devraient disparaitre suite au passage de Matthew. Les gens laissent la ville en direction de Port-au-Prince et des zones Montagneuses.

3. Sécurité / Situation politique
Pour le moment la situation politique connait une calmie et toutes les énergies se concentrent dans la gestion de l’urgence. Cependant comme mentionné plus haut, en plus des vents, de la montée de l’eau de mer et de la tombée des pluies, on risque une forte augmentation des cas de choléra due à la non potabilité de l’eau de boisson. Les cas de Rendel et de Port-à-Piment en constituent une annonce.                            

  4. Dispositions prises/Actions menées
•    Le gouvernement du pays à travers le Secrétariat Permanent de la Gestion des Risques et des Désastres a déclenché l’alerte rouge sur tout le territoire. Il a aussi ordonné la fermeture des écoles pour le lundi 03 Octobre et le Mardi 04 Octobre 2016. Il a aussi ordonné l’évacuation dans certaines zones côtières
•    234 abris provisoires sont déjà inventoriés (NIPPES : 41 ; GRANDE-ANSE : 34 ; SUD-EST : 33 ; SUD : 126 ; Total 234)
•    Interdiction des Operations de cabotage
•    Tout le réseau de Caritas Haïti est en alerte et on participe aux différentes rencontres réalisées dans les Centres d’Opération d’Urgence Départementaux (COUD)
Les Cayes
•    L’équipe d’urgence du diocèse des Cayes est mobilisée et commence déjà à venir en aide aux victimes dans les abris provisoires en leur fournissant des articles alimentaires. Des vivres sont prépositionnés et Caritas participe aux rencontres du COUD. Plusieurs sacs de riz et de haricot sont remis à une équipe de Laïcs dans la ville des Cayes pour alimenter les personnes déplacées dans un abri dans la ville des Cayes (Lycée Philippe Guerrier des Cayes, Département du Sud)
Les Nippes
•    Caritas accompagne aussi la dynamique et participe à toutes les phases avec le COUD. Trois rencontres de coordination tenues respectivement les 1er, 2 et 3 Septembre, octobre 2016.
•    Evacuation de la population vers les voisins, amis et proches.
•    Sensibilisation de la population via des crieurs, des radios, des réseaux sociaux.
•    Enlèvement des billboards
•    Déplacement de 43 prisonniers
•    Deux jours de fermeture des classes
•    Interdiction aux voiliers de quitter le port de Miragoane ; Injonction faite aux navires étrangers d’aller au large.
•    Communication a la population de la liste des abris provisoires
•    Deux interventions dans les médias avec le Délégué départemental
•    Un point de presse accorde aux médias de Miragoane.
•    Accompagnement de14 déplacés
Jacmel
•    Participation aux rencontres du COUD et visites des sites d’abris provisoires
•    Mobilisation de la communauté pour les inciter à se mettre à l’abri.
•    Mise en place d’un point de Secours d’Urgence afin d’accueillir d’éventuelles victimes, en collaboration avec quelques médecins de Felicia’n Sister.
•    Appui de Caritas Jacmel a un centre d’hébergement : Plats chauds, eau, produits d’hygiène.
•    Une cellule d’Urgence est dans les bureaux de Caritas Jacmel pour maintenir le contact avec les paroisses et les communes à travers les CPCL

Jérémie
Caritas Jérémie accompagne les structures de l’État dans la préparation aux Urgences. Les informations sont recueillies des Caritas Paroissiales et des Comités Locaux de Protection Civile (CLPC).
•    Prises de contact successifs avec les autorités locales, volontaire de Brigadiers de DPC
•    Suivi d’ouverture des abris d’évacuation à travers le département
•    Evacuation au niveau de certaines communes (Jérémie : Lycée Nord Alexis : 465, Local OAS : 84, Collège Antoine de Padoux : 21 Total (570), Pestel /Iles Cahimite :72 personnes
•    Suivi avec les autorités locales pour évacuer les gens vivant dans les zones à haut risque
•    Gestion des abris d’évacuation (entretien, enregistrement des personnes évacuées (CTGAP, CRH, Installation de blader (camion d’eau par MUNISTAH), système d’éclairage, distribution de couverture avec la CRH, appui en d’eau et nourriture par CRS et CARE. Le processus d’évacuation continue.
•    Intensification des sensibilisation (Sound truck et via mégaphones avec l’appui de CRS et Emission de radio)
Les Diocèses des Cayes, de Jérémie, d’Anse-à-Veaux et de Jacmel sont les diocèses qui sont directement menacés. Cependant, tous les autres diocèses du pays sont mobilisés. Les cellules d’urgences sont activées et nous maintenons le contact.

   5. Coordination et réunions
Caritas Participe aux différents espaces de coordination :
•    Au niveau de la Grand’ Anse et du Sud, il y a un manque de capacité pour nourrir les familles en abris provisoires. Un appel est donc lancé aux autres acteurs pour aider en ce sens. Le CRS et le Care sont prêts à donner leur appui et une demande est faite auprès du ministère des finances pour débloquer les fonds nécessaires
•    Etant donné que la menace concerne plusieurs départements du pays, le Plan National de Gestion des Risques est activé. Toutes les dispositions sont prises pour tenir la population informée en temps réel de l’évolution de la situation. En ce sens, des bulletins météorologiques seront postés régulièrement sur le site www.meteo-haiti.gouv.ht ; une équipe d’appui venant des Nation Unies est déployée dans le Sud et la Grand Anse
•    Certaines écoles congréganistes et presbytérales seront utilisées au cas où la capacité des abris provisoires serait dépassée

6. Médias & Communications
Le lien suivant permet de suivre l’événement en temps réel dans la caraïbe en général et sur Haïti en particulier www.windytv.com.

7. Personnel
•    Les bureaux de Caritas ont fonctionné avec un staff réduit pour ce lundi. Mais le personnel opérationnel est mobilisé. Chaque bureau maintient une cellule d’urgence, qui suit de près l’évolution de la situation. Au Bureau National de Caritas Haiti, une équipe de cinq cadres maintiennent la permanence pour la nuit du 3 au 4 octobre, pour garder contact avec les diocèses et informer les différentes cellules.

8. Activités prévues pour la prochaine période de rapport
•    Préparation de plats chauds pour les personnes évacuées dans les sites d’Hébergement
•    Distribution de articles alimentaires dans les sites d’hébergement
•    Evaluation des dégâts après le Cyclone

Conclusion
Les informations dont nous disposons confirment que l’œil du Cyclone sera exactement entre la Cote du Sud’Ouest d’Haiti et l’Est de la Jamaïque.  Ceci implique que toute la presqu’ile du Sude, de Tiburon en passant par les Cayes, Jérémie, Miragôane et Jacmel, sera frappée violemment. C’est le plus violent pour Haiti depuis plus de cinquante ans, qui a vu le département du Sud d’Haiti et la Grande-Anse dévastés. Des dégâts sont même prévus, cette fois, à Port-au-Prince. Nous ne pouvons changer la situation. Mais nous faisons de notre mieux pour mitiger les dégâts, tout en gardant confiance.

Montée de la mer à Anse d'Hailnaut

Montée de la mer à Anse d’Hailnaut

homme fuyant les vagues |Les Irois

homme fuyant les vagues |Les Irois

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Discours d’Installation du nouveau Directeur Général de Caritas Haiti

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Discours d’Installation du nouveau Directeur Général de Caritas Haiti

Publié le 25 juillet 2014 par webmaster

Discours d’Installation du nouveau Directeur Général de Caritas Haiti le 23 mai 2014 a la salle de conférence du Bureau National (BN).

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NPBF

Rentre des Caritas de l’Île sur le nouveau Plan Binational Frontalier (NPBF)

Publié le 05 juin 2013 par webmaster

Les Caritas d’Haïti et de la République Dominicaine, depuis un an, gèrent en commun le Nouveau plan binational frontalier (NPBF). Ce projet financé par Caritas Espagne à hauteur de plus de 4 millions d’euros vise l’amélioration des conditions de vie des populations des zones frontalières des deux pays bénéficiaires.

La première rencontre des Caritas d’Haïti et de la République Dominicaine s’est tenue du 25 au 28 février 2013 à Moulin sur mer, un hôtel situé sur la côte des Arcadins à environ 75 km au nord de Port-au-Prince. Les deux organisations caritatives emmenées par Mgr Pierre André Dumas et Mgr José Grullón (respectivement présidents de Caritas Haïti et Caritas Dominicaine) ont discuté du nouveau plan binational frontalier (NPBF) en cours d’exécution depuis 2011 en République Dominicaine et depuis 6 mois en Haïti.

Treize dirigeants et cadres de Caritas dominicaine, trois de Caritas espagnole, une trentaine de Caritas Haïti ont fait les assises avec le concours de deux traducteurs. Les principaux thèmes et sujets abordés par les délégations furent les suivants: « Intégration du NPBF avec les stratégies d’Amérique Latine et des Caraïbes »; « transversalité du NPBF avec les autres programmes de développement de Caritas Haïti et Dominicaine »; « importance du maintien d’un milieu ambiant sain dans le développement intégral communautaire ».

Grâce à ce NPBF financé par Caritas Espagne à hauteur de plus de 4 millions d’euros (4,600,000,340), quelque 25.5000 résidents de 153 communautés des deux côtés de la frontière connaissent une vraie amélioration dans leur condition de vie. Quatre diocèses d’Haïti(Fort-Liberté, Hinche, Jacmel et Port-au-Prince) et trois de la République Dominicaine (Barahona, Mao Monte Cristi et San Juan de la Maguana) sont les bénéficiaires de ce programme.

Cette initiative a débuté avec un projet précédent baptisé « Pro frontalier », a rappelé le président de Caritas de la République Dominicaine, Mgr. José Grullón. Les habitants des deux parties de l’île se sont réunis et, ensemble, ils ont identifié leurs problèmes et besoins pour ensuite proposer des idées et des actions permettant d’améliorer leur quotidien et le futur de leurs enfants, a ajouté le prélat. Le Nouveau plan binational frontalier a été lancé en République Dominicaine en 2011, selon la planification qui a été prévue, a rappelé, pour sa part, José Gautreau, Directeur des opérations au bureau national de Caritas Dominicaine.

AUCUNE DISTINCTION DE RELIGION ET DE NATIONALITÉ
« Caritas Haïti et Caritas Dominicaine, dans le cadre de leurs interventions, ne font aucune distinction de nationalité, de religion et de condition sociale. Tout les membres des communautés ont été identifiés et traités comme étant fils et filles de Dieu », a indiqué M. Gautreau. Le NPBF, est une action conjuguée dans laquelle on implémente des activités de partage d’expériences, de transfert de connaissance et d’expertise tant entre les Caritas d’Haïti et de la République Dominicaine qu’entre les communautés, a ajouté M. Gautreau. En témoigne, dit-il, les assises de Moulin sur mer : « cela a été une opportunité de continuer à raffermir les liens de fraternité et en même temps de faire une évaluation de nos forces et faiblesses au cours de cette première période d’exécution. Cette évaluation nous permettra d’implémenter les ajustements que nous jugeons nécessaires au niveau des activités du projet « .

Des services de santé et des médicaments sont offerts à des prix modiques, selon la philosophie du programme binational qui aide aussi au renforcement de certaines institutions. Les actions des deux Caritas ne se limitent pas aux seuls soins de santé, a assuré le directeur général de Caritas Haïti, le Rév. Père Serge B. Chadic. « Nous accompagnons des femmes et des enfants qui sont parmi les couches les plus vulnérables de l’île, dans les domaines de la santé, de l’eau et de l’assainissement, et de la sécurité alimentaire » a-t-il souligné à l’ouverture de la rencontre binationale frontalière. « Au niveau de plus de 70% des communautés cibles, on parvient à améliorer l’alimentation des familles bénéficiaires, surtout chez les enfants de moins de 5 ans qui souffrent de malnutrition, par l’introduction de pratiques agricoles améliorées, l’installation de jardins familiaux et la récupération nutritionnelle », a affirmé pour sa part le Dr Pascal Desmornes, coordonnateur du programme au niveau de Caritas Haïti. Le nouveau plan binational frontalier va offrir une meilleure conjugaison des actions qui s’étendent sur un champ plus vaste que dans le plan antérieur.

PLAN TRIENNAL… RÉSULTATS TANGIBLES
Le « Nouveau plan binational frontalier » dure trois ans. Il offre un champ d’actions plus vaste et une meilleure compréhension des actions que le plan antérieur. Le directeur général de Caritas Haïti, père Serge B. Chadic, se dit « confiant que les résultats des réflexions serviront, comme d’habitude, à rendre encore meilleur le travail des équipes sur le terrain. » En fait c’était le contexte même de l’Atelier à Moulin sur mer.

Ce projet qui rassemble les peuples des deux parties de l’île, donne toute sa signification au mot charité, a ajouté le prêtre au lancement de cette rencontre clôturée par une visite de terrain à Croix Fer, deuxième section communale de Belladère (département du Centre). « Cela fait déjà cinq mois que nous exécutons le nouveau plan binational frontalier à Croix Fer », a indiqué l’Agronome Guedry Augustin, coordonnateur du bureau diocésain de Hinche de Caritas Haïti. »Depuis 2005, Caritas Haïti apporte son appui au système d’irrigation de la localité. Les canaux d’irrigation ont été bétonnés par Caritas Haïti. Ce qui favorise une meilleure production des jardins », a ajouté l’Agr. Augustin.

Crédits rotatifs en nature, prêts financiers à un taux d’intérêt très faible, constructions de latrines, cliniques mobiles figurent parmi les actions menées à Croix Fer dans le cadre de l’exécution du NPBF. « Grâce aux crédits offerts, nos enfants vont régulièrement à l’école », s’est réjouit Miss Marlène. La dirigeante du groupe Fanm Vanyan de Croix Fer n’est pas la seule à reconnaitre les retombées positives du NPBF. « Je suis témoin des actions menées par Caritas Haïti dans la communauté », a lancé l’air reconnaissant Richard Siméon, représentant de la mairie de Belladère.

« Ce sont des résultats tangibles », s’est félicité Marie-Hélène Bellangeon,  représentante de Caritas Espagne à l’issue de cette visite de terrain, qui a particulièrement apprécié le partage des expériences entre les Haïtiens et les Dominicains dans l’exécution de Nouveau plan binational frontalier. Ce qui fera certainement plaisir au président de Caritas Haïti, Mgr Pierre André Dumas qui a toujours souhaité que « la rencontre binationale aide à consolider les liens entre les deux peuples de la frontière et à affronter les problèmes communs de santé, de migration, de nutrition, d’écologie, etc.”

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Genre

Des agents/tes pastoraux/les formés/ées en «Egalité de chances Homme-Femme»

Publié le 05 juin 2013 par webmaster

L’Unité Egalité de Chances Homme-Femme a clôturé, le 3 avril 2013, une série de 3 ateliers de formation sur le thème de « l’intégration de l’équité homme-femme dans les projets et les programmes de Caritas Haïti ». Les agents-tes pastoraux-les des secteurs de l’économie solidaire (EcoSol), de la santé et de l’agriculture ont participé à ces séances qui ont duré deux jours.

Une cinquantaine d’agents-tes pastoraux-les des secteurs de l’économie solidaire, de la santé et de l’agriculture des différents diocèses du réseau Caritas Haïti ont assisté aux mois de mars et d’avril 2013, chaque secteur séparément, à une série d’ateliers de formation à la salle de conférence du Bureau National à Delmas 65, à l’initiative de l’Unité Egalité de Chances Homme-Femme. Mme Rodny L. Estéus, linguiste et traductrice de formation, est responsable de l’unité «Egalité de Chances Homme-Femme » de Caritas Haïti.

Le principal objectif de cette série d’ateliers est de Promouvoir l’intégration de l’équité homme-femme dans les projets, les programmes, les activités, le discours de Caritas Haïti, le fonctionnement institutionnel. Ces ateliers visent également à identifier les besoins spécifiques de chacun des sexes dans l’environnement professionnel. La finalité de cette activité est de permettre à l’Unité de doter le Caritas Haïti d’un document cadre qui servira de guide pour concevoir et réaliser tous les projets et programmes du Réseau.

Mme. Marie Rodny L. Estéus et Me Mona Jean, deux expertes en genre et égalité des sexes qui ont animé conjointement ces atelier de formation, voient déjà des retombées positives. « Il faut changer les rapports de pouvoir qui entravent le développement. Les programmes de développement durables doivent être implémentés à partir d’une approche institutionnelle basée sur l’égalité de chances pour les hommes et les femmes », a-t-elle expliqué.

Cette série d’ateliers rentre dans le cadre du « Projet d’Appui Institutionnel au Renforcement de l’Axe Equité de Genre » ; ce projet biennal s’étend de novembre 2011 à octobre 2013, il est financé par Développement et Paix, la Caritas du Canada. Selon Mme Estéus, ce projet vise à accorder un intérêt particulier à la notion d’égalité des chances Homme-Femme dans les programmes de Caritas Haïti et à pérenniser cette approche au sein du Réseau. En définitive, il faut parvenir à instaurer une direction transversale qui adresse en permanence le problème d’équité Homme-Femme au sein de l’institution.

L’unité d’égalité de chances Homme-Femme que dirige Mme Estéus a pris naissance en 2011 au Bureau National, suite à la signature de l’accord entre Développement et Paix et Caritas Haïti. Cette unité s’occupe de la formation des agents-tes pastoraux-les et de l’encadrement institutionnel pour l’application de l’Analyse comparative selon le sexe.

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Des agents/tes pastoraux/les formés/ées en «Egalité des sexes Homme-Femme»

Des agents/tes pastoraux/les formés/ées en «Egalité des sexes Homme-Femme»

Publié le 25 mars 2013 par webmaster

L’Unité Egalité de Chances Homme-Femme a clôturé, le 7 mars 2013, la première d’une série de 3 ateliers de formation sur le thème de « l’intégration de l’équité homme-femme dans les projets et les programmes de Caritas Haïti ». Les agents/tes pastoraux/les du secteur Economie Solidaire (EcoSol) ont participé à ces séances qui ont duré deux jours.

Une quinzaine d’agents/tes pastoraux/les des différents diocèses du réseau Caritas Haïti ont assisté les 6 et 7 mars 2013 à un atelier de formation tenu à la salle de conférence du Bureau National à Delmas 65, à l’initiative de l’Unité Egalité de Chances Homme-Femme.
Promouvoir l’intégration de l’équité homme-femme dans les projets et programmes de l’institution est le principal objectif de cette série d’ateliers. Ils visent également à identifier les besoins stratégiques de chacun des sexes dans chaque type de projet. A la fin de la formation, un document cadre qui servira de guide dans tous les projets et programmes du réseau sera élaboré. Deux autres ateliers se dérouleront à la fin du mois de mars puis les 2 et 3 avril au profit des agents/tes du secteur de la santé et pour ceux et celles de l’agriculture.

Mme. Marie Rodny L. Estéus et Me Mona Jean, deux expertes en genre et égalité des sexes, ont conduit ensemble cet atelier de formation. Linguiste et traductrice de formation, Mme Estéus, est Responsable de l’unité «Egalité de Chances Homme-Femme » de Caritas Haïti. Les deux voient des retombées positives au terme de ces ateliers de formation.

Bien que seulement 5 hommes sur un total de 15 personnes aient assisté à ces séances, cela représente un signe positif aux yeux de Mme Estéus. « Il faut changer les rapports de pouvoir qui entravent le développement. Les programmes de développement durables doivent implémenter à partir d’une approche institutionnelle basée sur l’égalité de chances pour les hommes et les femmes », a-t-elle expliqué.
Cette série d’ateliers rentre dans le cadre du « Projet d’Appui Institutionnel au Renforcement de l’Axe Equité de Genre », un projet biennal qui s’étend de novembre 2011 à octobre 2013. Il est financé par « Développement et Paix », une agence canadienne, à travers un accord de coopération avec Caritas Haïti. Selon Mme Estéus, ce projet vise simultanément à aider Caritas Haïti à accorder un intérêt particulier à la notion d’égalité des chances Homme-Femme dans ses programmes et de pérenniser une telle approche au sein du réseau. Le but final de ce projet, a-t-elle poursuivi, est d’instaurer une direction transversale pour la prise en compte permanente du principe d’équité Homme-Femme au sein de l’institution pastorale.

L’unité que dirige Mme Estéus a pris naissance en 2011, suite à la signature de l’accord entre Développement et Paix et Caritas Haïti. Cette unité s’occupe de la formation des agents/tes pastoraux/les et de l’encadrement institutionnel pour l’application de l’Analyse comparative selon le sexe.

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inauguration_centre

L’archidiocèse de Port-au-Prince et Caritas Allemagne, ensemble pour Léogâne

Publié le 13 mars 2013 par webmaster

Mgr. Guire Poulard - Archevêque de Port-au-Prince

L’archidiocèse de Port-au-Prince et Caritas Allemagne préparent des mains-d’œuvre pour la reconstruction du pays. Coup de projecteur sur une école professionnelle implantée à Léogâne, épicentre du séisme qui a ravagé certaines villes des départements de l’Ouest du Sud-est.

L’Archidiocèse de Port-au-Prince et Caritas Allemagne veulent former en l’espace de trois ans 300 jeunes techniciens au moins. Le partenariat entre les deux Institutions prend la forme d’une école professionnelle: le Centre catholique de formation et de production de Léogâne (CCPFL). Au cours d’une messe qu’il a présidée, son Excellence Mgr. Guire Poulard, Archevêque Métropolitain de Port-au-Prince, a inauguré la mission de la nouvelle équipe qui administre cette École. C’était le 3 novembre dernier.

Cette école professionnelle implantée à Sarbousse, 5 km à l’Est du centre-ville de Léogâne, est le premier du genre et assez spéciale. Elle offre un éventail de 7 filières de formations : maçonnerie, ébénisterie, charpenterie, mécanique auto, mécanique-ajustage, électricité et plomberie. Ce projet est le résultat d’un partenariat entre l’Archidiocèse de Port-au-Prince et Caritas Allemagne qui financent son fonctionnement à compter de 2012 à hauteur de 10 % et 90 % respectivement pour les deux prochaines années,.

80 jeunes ont été accueillis en 2011 à cette institution dont le nouveau Directeur Général est le Révérend Père Louis Gabriel Blot, curé de Saint André (Dufort/Léogâne). Il succède au Père Fito Randel. Pour l’année académique 2012- 2013, 106 autres étudiants y sont admis. Les 7 domaines de formation s’étalent sur 2 ou 3 ans selon les options prises par les futurs diplômés. Leur formation sera sanctionnée par un brevet ou un diplôme technique.

LA PIERRE DE L’EGLISE CATHOLIQUE

« Une ouverture se montre, un vide socioprofessionnel vient d’être comblé », s’enthousiasme le Père Blot pour qui le CCFPL est l’un des plus grands projets réalisés dans la commune de Léogâne. « Après le séisme, une carence d’ouvriers et de techniciens réellement qualifiés dans le milieu a été constaté. Je crois que le centre arrivera à combler ce vide. C’est une chance pour Léogâne en particulier et pour le pays en général, a-t-il enchérit. C’est la pierre de l’Eglise catholique à la reconstruction dans la région. »

Le Centre est une institution catholique; le projet qu’il met en fonction, selon son Directeur, gardera les orientations catholiques et chrétiennes de départ. L’Église lie son avenir avec celui du pays.

La satisfaction des bénéficiaires de cette école est grande dans la commune de Léogâne, quasiment détruite lors du séisme de 2010. Pour être admis au CCFPL, après un concours priorisant l’excellence, le postulant doit être référé par un prêtre. D’ici 2014 la cité d’Anacaona et donc Haïti, pourra pourvoir le marché de la reconstruction des infrastructures en ressources humaines techniques bien préparées.

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Caritas Haiti dévoile son Plan Quinquenal

Publié le 08 mars 2013 par webmaster

A Montana, l’un des symboles de la destruction brutale de Port-au-Prince et d’autres villes haïtiennes par le meurtrier séisme de janvier 2010, Caritas Haïti a dévoilé, dans la matinée du mercredi 3 octobre 2012, sa nouvelle feuille de route. Élaboré dans un contexte post-séisme, ce plan quinquennal sera opérationnalisé dans ses Directions diocésaines présentes dans chacun des dix départements géographiques d’Haïti.

A l’entrée d’une bâtisse blanche de l’hôtel Montana, juché sur l’une des nombreuses collines surplombant Port-au-Prince, des hôtesses offrent aux arrivants le livret rouge frappé du logo de Caritas Haïti. C’est dans ce document bien illustré que l’Institution définit son plan quinquennal (2012-2017). A l’intérieur de la salle aménagée pour la circonstance, le président de la Conférence épiscopale d’Haïti, Mgr Chibly Langlois ; des membres du corps diplomatique, du secteur humanitaire et du gouvernement, dont le ministre des Haïtiens vivant à l’étranger, M. Daniel Supplice; le directeur général de Caritas Haïti, Père Serge B. Chadic, les cadres de Caritas Haïti et de nombreuses personnalités du monde religieux, politique et humanitaire se recueillent à la mémoire des victimes du séisme du 12 janvier 2010, sur demande du président de Caritas Haïti, Mgr  P.  A. Dumas.

Dans son effort d’améliorer depuis trente-cinq ans les conditions d’existence de nombreuses familles, Caritas Haïti a convenu de placer son nouveau plan quinquennal dans le contexte post-séisme de la moitié-île souvent frappée par le malheur. « Engageons-nous avec Caritas Haïti pour la reconstruction de notre pays », s’exclame le Père Hervé Jean-François, présentant à l’assistance le contexte et les défis institutionnels!

PROXIMITÉ PASTORALE À LA POPULATION

« C’est un grand plaisir pour Caritas Haïti de vous présenter sa vision et sa participation concrète et active au projet, pas toujours mis en forme de reconstruction du pays », a lancé, pour sa part, Mgr Dumas. L’Église qui est solidaire des souffrances et des joies de tous et de chacun, poursuit le prélat, saisit cette occasion pour exprimer sa proximité pastorale à l’ensemble de la population, spécialement aux pères et mères de famille qui font face à des difficultés majeures pour envoyer leurs enfants à l’école.

La croissance démographique soutenue, la corruption, la crise financière mondiale, la dépendance d’Haïti vis-à-vis de l’aide internationale, la dégradation de l’environnement et les catastrophes naturelles figurent parmi les menaces auxquelles Caritas Haïti veut être d’avantage attentive dans les cinq prochaines années.

La directrice des Opérations de Caritas Haïti, Fausta Jean-Maurice Baptiste qui présentait le nouveau plan, a annoncé des moyens supplémentaires pour améliorer cette nouvelle offre de service. Ces orientations, dit-elle, passent par le développement d’alliances stratégiques avec les acteurs sur le terrain afin de mieux agir sur les causes de la pauvreté, de l’inégalité et de l’exclusion, la réponse aux situations d’urgence en collaboration avec tous les acteurs.

Consciente de ses faiblesses, Caritas Haïti a d’abord fait un diagnostic institutionnel complet afin de pouvoir améliorer ses performances, transformer ses faiblesses en opportunités et mettre ses points forts au service des communautés. Madame Maurice a également précisé que ce plan prend en compte les cinq orientations stratégiques de l’institution dont le développement de partenariat au niveau local et international pour la réduction de la pauvreté, le plaidoyer, le renforcement institutionnel, etc.

APPEL À LA COOPÉRATION

L’État haïtien, les ONG, les agences et organisations internationales, les membres du Réseau Caritas Internationalis seront les principaux partenaires dans l’implémentation de ce plan stratégique. A ces partenaires et à d’autres structures nationales et internationales dont les représentations diplomatiques, le Parlement haïtien et le secteur privé des affaires, le directeur général de Caritas Haïti, Père Serge B. Chadic, a lancé un appel à la coopération et à la solidarité. L’organisation qui reflète la vision globale de l’Église catholique, est prête à créer de fructueux partenariats qui aboutiront à la promotion et à l’organisation d’actions concrètes pour la construction d’une société plus juste et plus solidaire, d’un monde sans exclusion, a fait savoir le Père Chadic.

Le directeur général a tenu, au cours de son intervention, à remercier toutes les institutions  et organisations qui ont supporté pendant près de  quatre décennies les actions de Caritas Haïti. « Nous savons qu’avec vous nous serons mieux armés chaque jour d’avantage pour surmonter nos faiblesses et devenir encore plus performants », a lancé le père Chadic, l’air confiant.

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